Historique

C'est à la demande du directeur régional du ministère des Services sociaux dans la Péninsule acadienne que fut entamée au cours de l'année 1978 une réflexion sur la possibilité de concrétiser la création d'un centre de bénévolat dans la région. Malgré les efforts des personnes impliquées, ce premier essai n'apporta pas de résultat probant. C'est finalement le 6 août 1980 qu'un comité provisoire est formé pour donner un nouveau départ aux démarches déjà entreprises en 1978 et 1979. L'engagement des membres du comité provisoire, composé de citoyennes et citoyens de la Péninsule, de divers représentants du clergé, de la Société canadienne de la Croix-Rouge, de la clinique de Santé mentale et des agences péninsulaires du ministère des Services sociaux, est à l'origine de la réussite du Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne Inc. À la fin des années 70, il existait même au Nouveau-Brunswick une association provinciale des centres de bénévolat qui, dotée d'une permanence, pouvait être consultée pour aider au démarrage d'un centre de bénévolat. 

Ce nouveau départ visant la création d'un centre de bénévolat dans la région fut soutenu par les résultats d'un projet "Youth Job Care" qui avait analysé les besoins de services d'un centre de bénévolat dans la Péninsule acadienne. Un premier inventaire des organisations bénévoles avait été effectué dans la région. Une consultation locale portant sur l'intérêt des gens pour un tel service avait été faite dans la région de Caraquet. Les résultats s'étaient avérés positifs. Ce fut ensuite la tenue d'une consultation générale dans les régions de Tracadie et de Shippagan-Lamèque qui vint confirmer l'intérêt dans l'ensemble de la Péninsule acadienne.

Les premiers efforts du comité provisoire furent consacrés au développement d'objectifs spécifiques et d'objectifs généraux. La recherche de locaux, le développement d'une structure opérationnelle et le travail d'un comité ad hoc pour la formation d'un premier conseil d'administration représentatif de la région furent amorcés. À la même époque, beaucoup d'efforts furent également consacrés à la recherche de méthodes pour mettre en place un mécanisme de promotion et de publicité pour éveiller les communautés à l'importance du projet d'établissement d'un centre de bénévolat dans la région.

Grâce à un projet de quinze semaines approuvé par le ministère des Services sociaux, le comité provisoire fut soutenu dans ses efforts par une première employée. Sa venue en novembre 1980 fut d'une grande aide. En plus d'accompagner les divers comités, c'est durant la période de novembre 1980 à mars 1981 que plusieurs démarches importantes pour l'avenir du CBPA furent entreprises. Le développement des premiers éléments visant l'établissement d'un programme soutenu par des bénévoles, les procédures pour l'obtention d'un numéro de charité et l'incorporation, la délimitation du territoire à couvrir, la recherche d'aide financière par le biais de projets gouvernementaux, sont autant d'exemples de l'ampleur du travail effectué par le comité provisoire. 

Durant l'été 1981, l'accent fut mis sur les démarches visant le financement, l'acceptation d'un logo, la création d'une permanence à la coordination du Centre, la recherche d'un local et l'acceptation des composantes permettant de finaliser la procédure d'incorporation. Le mois d'octobre 1981 a marqué le CBPA. Le 6 octobre, l'incorporation est officialisée par la signature des lettres patentes par l'Honorable Rodman E. Logan, ministre de la Justice au Nouveau-Brunswick. Au même moment, c'est l'entrée en fonction au mois d'octobre de la première employée permanente du CBPA et enfin, l'ouverture officielle du CBPA eut lieu le 28 octobre 1981 lors d'une soirée à la salle des Chevaliers de Colomb de Caraquet. 

Durant l'année 1981-1982, l'arrivée d'une employée permanente permet au conseil d'administration provisoire d'accélérer certains dossiers et aussi d'entreprendre certaines initiatives : la gestion de projets ponctuels, le développement d'une programmation pour souligner la Semaine nationale de l'action bénévole, la participation à des conférences sur le bénévolat et enfin, les premières démarches qui mèneront à l'organisation du programme de livraison de repas chauds dans la région de Tracadie-Sheila. La même année, toujours sous le programme de Services communautaires aux personnes âgées du ministère des Services sociaux, on commence à offrir un service aux personnes âgées dans la région de Shippagan. 

La première assemblée générale annuelle du Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne Inc. se déroule au Centre universitaire de Shippagan le 1er décembre 1982. S'enchaîne ensuite durant les années 1983 et 1984 une série d'activités et d'initiatives pour le CBPA : la concrétisation du service de livraison des repas chauds aux personnes âgées dans la région de Tracadie-Sheila, le début de la gestion du programme Option amende avec le ministère de la Justice, les activités entourant la reconnaissance d'un bénévole de l'année, l'organisation de l'Accueil de jour dans la région de Shippagan et par la suite dans la région de Caraquet, la gestion du fameux projet des "lumières bleues" qui visait la sécurité des personnes âgées à leur domicile, etc. Le directeur général entreprend durant cette période une série de rencontres avec diverses organisations du milieu. Une approche promotionnelle permet également de mieux faire connaître le CBPA et une campagne de financement est planifiée. 

L'année 1984 marqua le début d'une série de déménagements, alors que les bureaux du CBPA passent de l'ancien édifice de la Fédération des Caisses Populaires vers un local situé à la Villa Beauséjour, pour ensuite s'établir à l'école LeBouthillier, où est déjà installé l'Accueil de jour pour personnes âgées. En 1990, le siège social du CBPA déménage dans l'Édifice 442. Dix ans plus tard, le manque d'espace suffisant pour loger tout le personnel et le matériel convainc les dirigeants du Centre de s'installer dans un endroit offrant à la fois espace, services et visibilité. C'est ainsi qu'en janvier 2000, le CBPA devient le premier locataire majeur du Centre communautaire régional La Nacelle de Caraquet, et conserve toujours des bureaux en région à Lamèque, Shippagan et Tracadie-Sheila.

L'arrivée d'un nouveau directeur général en février 1985 coïncide avec certaines difficultés rencontrées au niveau du financement de l'organisation. Une des premières tâches fut de procéder à l'analyse exhaustive des programmes en opération. D'autre part, il fallut chercher une solution au problème du recrutement des bénévoles pour répondre aux besoins et enfin, analyser la pratique de gestion du CBPA. Tout en maintenant les programmes existants et le développement de nouvelles initiatives, un virage majeur fut effectué en ce qui a trait à la gestion générale des différents programmes. La centralisation de la gestion financière de tous les programmes et services fut une conséquence directe de l'analyse. Le recrutement de bénévoles spécifiquement pour un programme représenta le deuxième changement majeur. Ainsi, alors qu'il était difficile de répondre à une demande spécifique à partir d'une banque de noms enregistrés globalement, chaque programme et/ou service adopta la pratique de recruter ses bénévoles selon ses besoins, ce qui apporta au CBPA une meilleure gestion des bénévoles. Le Centre débuta également son service d'accompagnement en formation aux organismes externes qui visaient l'établissement d'un plan d'intégration de bénévoles. Ainsi, le recrutement de bénévoles passa d'un recrutement global vers un recrutement ciblé.

La décision d'abandonner en 1987 une demande de financement annuelle auprès de l'entente fédérale provinciale pour se diriger vers l'établissement de frais administratifs couvrant la gestion d'un service gouvernemental, aura certainement été un virage important pour la survie à long terme de l'organisation. En plus d'accorder aux membres du conseil d'administration une plus grande liberté face à un engagement du CBPA dans un partenariat avec l'appareil gouvernemental, cette décision aura encouragé l'utilisation de la structure organisationnelle du Centre pour développer des programmes et des services permettant l'amélioration de la qualité de vie des gens de la Péninsule acadienne.

Ce nouveau concept de gestion, coïncidant avec la phase de désinstitutionnalisation dans les soins de santé à la fin des années 80, a permis au CBPA, depuis plus d'une décennie, de maintenir et de développer un ensemble de programmes et de services à la population de la Péninsule acadienne.

Au fil des ans, l'embauche de nouveau personnel pour chaque équipe de travail des différents programmes et services, ainsi que l'augmentation de l'interaction entre le personnel rémunéré et le personnel bénévole, ont rendu la tâche plus difficile pour le Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne, qui devait continuer de relever le lourd défi de répondre aux espoirs et aux rêves des fondateurs de l'organisation au début des années 80. Confrontés au besoin de financement pour maintenir vivante l'organisation, il a fallu s'inscrire dans une gestion serrée des ressources rémunérées et bénévoles afin de maintenir la pureté du geste bénévole. Il est clair qu’aujourd’hui, même avec le nombre sans cesse croissant de programmes et de services dispensés par le CBPA, que sans la contribution extraordinaire des centaines de bénévoles, il serait pratiquement impossible de continuer les implications actuelles.

Alors, si les dernières années d'opération semblent donner raison au virage effectué au milieu des années 80, puisqu'il ne reste que quelques centres de bénévolat dans la province et aucune association provinciale depuis le début des années 80, le CBPA continue de s'engager dans des actions visant à répondre à des besoins sociocommunautaires dans la Péninsule acadienne.

 

Le Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne aujourd’hui :

  • L’équipe régulière du CBPA, constituée de 10 employés à la direction permanente, 28 employés permanents associés aux programmes et ±250 employés réguliers sur appel, est soutenue dans ses efforts par ±200 bénévoles, une des véritables richesses de notre communauté.
  • c'est un partenariat positif avec diverses agences gouvernementales dans la livraison de services dans le secteur social;
  • c'est un engagement communautaire en collaboration avec diverses organisations de la région;
  • c'est une organisation qui s'est adaptée à l'ère des nouvelles technologies;
  • c'est un centre d'apprentissage pour les jeunes;
  • c'est enfin une équipe qui, par son engagement, vise à continuer le travail des personnes qui ont consacré temps et énergie à faire du Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne une organisation au service des gens.


L'organisme crée des liens avec les décideurs de la communauté, développe des réseaux sociaux et économiques et est reconnu comme un chef de file en matière de services à la communauté. Les réseaux en question couvrent les secteurs public, privé et communautaire. Les gens qui ont été touchés par l'implication du Centre contribuent ainsi à sa crédibilité et à sa réputation.

Le CBPA s'est bâti, auprès des décideurs de la région et des gouvernements fédéral et provincial, une excellente réputation quant à sa capacité de répondre à leurs attentes. Les diverses inspections comptables et audits reconnaissent, année après année, la crédibilité, l'honnêteté et l'intégrité de l'organisme et de sa gestion administrative et comptable.

Le Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne Inc. est géré par un conseil d'administration composé de douze membres provenant des quatre circonscriptions électorales de la Péninsule acadienne. Fait notable, plusieurs membres siègent à ce conseil depuis plus de vingt ans. Les membres sont élus au cours de l'assemblée générale annuelle de l'organisme qui se tient en juin de chaque année. Immédiatement après l'AGA, le conseil élit un bureau de direction.

Le conseil d'administration est responsable d'administrer les affaires de la corporation; d'accomplir les décisions de l'AGA; de combler tout poste vacant au sein du conseil; d'approuver toute planification de nouveaux programmes et services; d'adopter et opérer des budgets, expédier les affaires administratives et contracter les emprunts nécessaires; de former ou abolir tout comité ou autre jugé nécessaire à la bonne marche de l'organisation; de voir à l'embauche et à la supervision du personnel (direction générale). Le conseil d'administration se réunit au moins dix fois au cours de l'année et la procédure parlementaire suit le code Morin.

L’historique du CBPA Inc., c'est l'accomplissement de beaucoup d'efforts et d'énergie. C'est surtout la reconnaissance d'un rêve qui a débuté à la fin des années 70 et qui poursuit son chemin!


Présidentes et présidents du CBPA depuis 1980

1980-
1981-1982
1982-1983
1983-1987
1987-1996
1996-1999
1999-
1999-

     

Pierre LeGresley (comité provisoire)
Délie Gallien-Chiasson (comité provisoire)
Délie Gallien-Chiasson (conseil d'administration)
Rose-Marie Robichaud
Irène Mauzerolle
Claude Thériault
Jeanne-D'Arc Roussel (par intérim)
Roger Boudreau

Direction du CBPA depuis 1980

1980-1981
1981-1982
1982-
1982-1984
1985-

     

Lucille Cormier (coordonnatrice)
Rina Thériault (coordonnatrice)
Danny Larocque (coordonnateur)
Michel Gagné (directeur)
Léo-Paul Pinet (directeur général)